imec.xpand lance un fonds de 300 millions d’euros
Imec.xpand a levé 300 millions d’euros pour son deuxième fonds destiné aux entreprises de semiconducteurs et de nanotechnologies en Europe.
Le fonds imec.xpand a pour objectif d’investir dans 25 start-ups et de soutenir les entreprises existantes lors de leur montée en puissance.
« Aujourd’hui, nous avons réalisé sept investissements et nous prévoyons d’en réaliser 25 », explique Tom Vanhoutte, cofondateur et partenaire d’imec.xpand, à eeNews Europe/ECInews. « Ce que nous avons constaté avec le premier fonds, c’est qu’il n’était pas assez important pour attirer les investisseurs les plus importants, et avec le deuxième fonds, nous pensons pouvoir le faire.
« Nous pouvons investir jusqu’à 45 millions d’euros dans une entreprise, mais ce serait assez extrême. Un certain nombre d’entre elles se montreront prometteuses très tôt et obtiendront un financement plus important dès le début, ce qui devrait représenter 30 millions d’euros », a-t-il déclaré.
« Nous pensons que nous sommes mieux placés que la plupart des autres pour évaluer le risque technologique et cela a été prouvé avec les 16 entreprises du fonds 1, dont 15 ont développé leur technologie de la meilleure façon possible ».
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Le premier fonds imec.xpand a été lancé en 2017 avec le soutien fort d’imec, investissant dans 23 entreprises qui, à ce jour, ont levé près de 1,5 milliard d’euros de financement et comprennent deux licornes. Elle a levé 150 millions d’euros en 2022 pour démarrer ce tour de table et 150 millions d’euros supplémentaires portent le total du tour de table actuel à 300 millions d’euros.
« Peter [Vanbekbergen] et moi-même avons fondé xpand il y a dix ans pour aider à développer des startups dans le domaine des technologies profondes », a-t-il déclaré. « Nous sommes totalement indépendants et imec n’a rien à dire sur notre gouvernance, mais nous tirons de nombreux avantages du partenariat, qu’il s’agisse de l’accès aux spinoffs d’imec, aux réseaux et aux limited partners (LPs) du fonds, et imec utilise le fait qu’elle dispose d’un fonds amical pour prendre un bon départ et se donner une chance de réussir. »
Le fonds investit délibérément dans des start-ups mondiales du secteur des semiconducteurs.
« Nous ne pensons pas que l’Europe doive s’efforcer d’être indépendante dans l’industrie des semiconducteurs », a-t-il déclaré. « Mais nous pensons que l’Europe peut jouer un rôle important dans le domaine des semiconducteurs et qu’il est essentiel, pour réussir, d’être relié aux grands centres que sont les États-Unis et Taïwan. Nous espérons qu’à l’avenir, nous disposerons des mêmes compétences et du même financement. Soutenir des startups européennes solides en partenariat avec des acteurs américains est donc la meilleure approche. Nous investissons dans la Silicon Valley parce qu’elle nous aide à construire un réseau que nous utilisons au profit des startups européennes grâce aux connexions avec les sociétés de capital-risque et les sociétés d’investissement.
L’apport d’une participation significative dès le début est essentiel pour éviter que l’investissement ne soit dilué lors des tours de table suivants, ce qui peut être important pour les entreprises de semiconducteurs.
« Nous essaierons de suivre lors du prochain tour de table et nous serons dilués, mais notre participation finira par intéresser les investisseurs », a-t-il déclaré. Il cite en exemple l’investissement dans Celestial AI à Palo Alto.
« Avec Celestial AI, nous avons été les premiers investisseurs dans le tour de table d’amorçage de 9 millions de dollars et l’entreprise a maintenant levé 200 millions de dollars. Nous n’avons pas suivi tous les tours de table, mais nous sommes toujours un actionnaire important.
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Outre Celestial AI, les entreprises du portefeuille comprennent PsiQuantum, un des leaders dans la course au développement du premier ordinateur quantique pratique, qui a levé cette semaine 600 millions de dollars, et Swave Photonics, qui s’apprête à présenter sa technologie de puce holographique à réalité étendue, conçue pour bouleverser l’imagerie holographique en 3D et l’informatique spatiale.
« Ce qui est important, c’est que pour l’instant, nous devons être réalistes quant à ce que nous pouvons faire en Europe aujourd’hui », a-t-il déclaré. « Nous sommes convaincus que si nous pouvons montrer qu’une ou deux entreprises réussissent dans le domaine des semiconducteurs, l’écosystème se développera et cela créera une spirale positive, mais cela prendra du temps. Imec.xpand ne se contente pas de financer des start-ups, il s’agit de créer des entreprises capables de mener la prochaine vague de transformation technologique ».
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