Le deal ARM Nvidia sur la sellette, les assurances de Nvidia insuffisantes
L’autorité britannique de la concurrence doit examiner en détail le rachat du concepteur de puces ARM par Nvidia à la suite d’une première enquête. Cette décision est un coup dur pour l’accord de 40 milliards de dollars, l’un des plus importants jamais réalisés dans l’industrie des semiconducteurs, et cette décision est susceptible d’être reprise par les régulateurs européens, américains et chinois.
L’Autorité britannique de la concurrence et des fusions (CMA) se dit préoccupée par le fait que l’entreprise fusionnée aurait la capacité et des raisons de nuire à la compétitivité des concurrents de Nvidia en restreignant l’accès à la propriété intellectuelle (IP) d’ARM. Cette perte de concurrence pourrait étouffer l’innovation sur un certain nombre de marchés, notamment les centres de données, les jeux, l’Internet des objets et les voitures autonomes, dit-elle.
Nvidia a assuré que cela ne se produirait pas lors de l’annonce de l’annonce de l’accord, mais la CMA a estimé que cela n’atténuerait pas ses inquiétudes, ni même de vendre une partie d’ARM. La CMA a déclaré avoir reçu un nombre important de soumissions détaillées et motivées de clients et de concurrents soulevant des inquiétudes concernant la fourniture de processeurs, de produits d’interconnexion, de GPU et de SoC sur plusieurs marchés mondiaux, couvrant les centre de données, l’Internet des objets, l’automobile et applications de consoles de jeu.
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L’étendue et la nature technique de l’offre signifiaient que la CMA ne pense pas qu’une quelconque forme de recours comportemental résoudrait les problèmes de concurrence. Parfois, la vente d’une partie de l’entreprise est une exigence pour répondre aux inquiétudes de la concurrence, mais la CMA ne pense pas non plus qu’une cession partielle des activités de propriété intellectuelle d’ARM serait suffisamment claire et complète.
« Nous craignons que Nvidia contrôlant ARM ne crée de réels problèmes pour les concurrents de Nvidia en limitant leur accès aux technologies clés et en étouffant finalement l’innovation sur un certain nombre de marchés importants et en croissance. Cela pourrait faire en sorte que les consommateurs n’aient plus accès à de nouveaux produits ou que les prix augmentent », a déclaré Andrea Coscelli, directeur général de la CMA.
« L’industrie de la technologie des puces vaut des milliards et est vitale pour les produits sur lesquels les entreprises et les consommateurs comptent chaque jour. Cela inclut le traitement des données critiques et la technologie des centres de données qui soutiennent les entreprises numériques dans l’ensemble de l’économie, et le développement futur des technologies de l’intelligence artificielle qui seront importantes pour les industries de croissance comme la robotique et les voitures autonomes.
En avril, un avis d’intervention d’intérêt public a été publié concernant la fusion étant motivé par des raisons de sécurité nationale. Le gouvernement britannique doit maintenant décider si la fusion doit être soumise à une enquête approfondie de phase 2 pour des motifs de concurrence et de sécurité nationale, ou si elle doit être renvoyée à la CMA pour qu’elle enquête uniquement sur des motifs de concurrence. Le calendrier de cette décision sera décidé par le secrétaire d’État chargé du numérique, de la culture, des médias et des sports (DCMS). Cela repoussera presque certainement l’accord au-delà du délai prévu de 18 mois.
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