La France finance une IA souveraine avec Kalray, Arteris, Secure-IC, Thales
Un consortium dirigé par la société de puces fabless Kalray SA (Montbonnot, France) a remporté des fonds dans le cadre d’un projet français visant à développer des plateformes d’IA sécurisées.
Cela aidera Kalray à compléter son prochain processeur manycore, appelé Dolomites. Il fournira également des fonds pour la propriété intellectuelle (IP) NoC (Network-On-Chip) de nouvelle génération d’Arteris, l’IP de sécurité de Secure-IC et le développement de processeurs RISC-V basse consommation par Thales.
Le projet IP-Cube est lauréat de l’appel à projets « Maturation Technologique et Démonstration de Solutions Embarquées d’Intelligence Artificielle » dans le cadre du plan « France Relance 2030 – Investissements d’Avenir ». Le processeur manycore hautes performances de nouvelle génération de Kalray est au cœur du projet. Le projet IP-Cube dispose d’un budget de 36,7 millions d’euros, mais il n’est pas clair quelle part proviendra du contribuable français et combien les entreprises individuelles fourniront. En règle générale, ces projets peuvent bénéficier d’un soutien public pouvant aller jusqu’à 50 %.
L’IA edge
L’évolution vers l’IA edge augmente le besoin d’une IA sécurisée pour les applications de télécommunications, de fabrication, d’IdO, d’industrie automobile, aérospatiale et de défense. L’IP-Cube vise à développer des plates-formes d’IA capables de fournir des performances élevées, mais également une faible consommation d’énergie, une faible latence et une sécurité.
Sur le budget de 36,7 millions d’euros d’IP-Cube, 10 millions d’euros sont réservés au développement de l’unité de traitement de données Dolomites (DPU).
« Nous sommes très heureux que le projet IP-CUBE ait été sélectionné. Il nous permettra non seulement de financer une part importante du développement de notre processeur DPU de quatrième génération, mais aussi de développer, en collaboration avec nos partenaires, le savoir-faire et les technologies dans les domaines stratégiques des semiconducteurs autour des applications d’IA », a déclaré Eric Baissus, PDG de Kalray, dans un communiqué.
Kalray a ajouté : « Dans le contexte géopolitique actuel, l’industrie des semiconducteurs est devenue incontournable, tant en termes d’outils de production que de savoir-faire technologique pour la conception des processeurs. La France et l’Europe ont besoin d’usines de production, mais elles ont aussi besoin d’entreprises capables de concevoir les processeurs qui seront fabriqués dans ces usines, qui seront au cœur des marchés de demain. Nous nous réjouissons du soutien fort de la France à travers le projet IP-Cube, et de l’Europe à travers d’autres projets collaboratifs, comme l’EPI (European Processor Initiative), à laquelle Kalray participe également, pour nous aider à réaliser notre ambition de faire de Kalray un futur Nvidia européen. »
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