Infineon pas chaud pour le projet de Fab européenne à 2nm
Gassel a déclaré que si le plan soutenait les fabricants européens dans des domaines tels que l’automobile, l’industrie et l’Internet des objets, Infineon serait disposé à participer. « Nous pensons que l’Europe devrait se concentrer sur l’apport de technologies modernes, mais pas de pointe », a déclaré Bloomberg, citant Gassel.
Les politiciens européens voient l’importance stratégique de la conception et de la production de circuits intégrés et souhaitent augmenter à la fois le volume de productiondu continent et sa capacité dans les technologies de pointe. Les politiciens veulent augmenter le volume à 20 pour cent de l’offre mondiale, mais aussi atteindre l’avant-garde à 5 nm à 2 nm. Cependant, les sociétés européennes de puces électroniques ont abandonné la fabrication de puces numériques de pointe il y a de nombreuses années, préférant sous-traiter cette production à des fonderies comme TSMC et Samsung entre autres.
Cela laisse à l’Union européenne peu d’options pour la réalisation de son programme. Gassel a fait valoir que la plupart des équipements électroniques fabriqués en Europe n’ont pas besoin d’une production de pointe. « La grande majorité, sinon tous les composants, dans une voiture aujourd’hui et dans les cinq prochaines années à venir, ne tireront aucun avantage de capacités de production en dessous de 20 nanomètres », a déclaré Gassel.
Gassel d’Infineon a emboîté le pas au CEO de STMicroelectronics, Jean-Marc Chery, qui a récemment déclaré que son entreprise ne participerait pas à une alliance européenne pour atteindre la pointe de la technologie à 2nm (voir ST ne rejoindra pas l’alliance européenne des puces avancées).
L’Union européenne fait valoir que le continent est trop dépendant des chaînes d’approvisionnement offshore et que la crise de l’approvisionnement en semiconducteurs est la preuve que l’Europe doit prendre plus de contrôle. Les fabricants de semiconducteurseuropéens semblent également peu faire cas des initiatives europééennes EPI qui visent à une indépendence de l’Europe dans les technologies clé du calcul hautes performances HPC et de l’Intelligence Artificielle dont les circuits intégrés devront être produits sur des process 2nm.
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