Le Japon va se lancer dans la fonderie de puces avancées
Selon TrendForce, le Japon se lancera dans la fabrication de puces avancées d’ici 2027, en partie grâce aux efforts de Rapidus Inc., soutenu par le gouvernement, pour introduire la fabrication 2nm.
Dans le même temps, Taïwan renforcera sa position dominante en fonderie, dans le domaine de la fabrication de puces avancées, définie comme la fabrication à 16/14 nm et moins, estime l’institut d’études de marché. Dans le domaine de la fabrication de puces à 28 nm et plus, la Chine augmentera sa part de marché pour rivaliser avec Taïwan.
Capacité mondiale de fonderies de puces avancées et matures par région, 2023 et 2027. Le niveau avancé est défini comme non planaire à 16/14nm et en dessous. Les produits matures sont définis comme des produits de 28 nm et plus. Source : TrendForce : TrendForce.
En 2023, Taïwan détient environ 46 % de la capacité mondiale de fonderie de semi-conducteurs, suivie par la Chine (26 %), la Corée du Sud (12 %), les États-Unis (6 %) et le Japon (2 %).
Les États-Unis offrent des incitations à la fabrication nationale de puces avancées et la capacité devrait augmenter de 17 %, mais TSMC et Samsung représenteront plus de la moitié de cette capacité.
Le Japon prévoit également de revenir à la fabrication de semiconducteurs, en soutenant activement l’entreprise de fonderie locale Rapidus dans le but d’introduire le processus 2nm. Le Japon offre également des subventions aux entreprises étrangères, notamment aux entreprises communes avec TSMC appelées JASM et Powerchip (PSMC).
Toutefois, l’Europe n’apparaît pas comme une source importante de fonderies de puces avancées d’ici 2027 sur le graphique de TrendForces, malgré l’introduction de la fabrication 4 nm par Intel à Leixlip, en Irlande, et les espoirs d’Intel d’amener la fabrication avancée à Magdebourg, en Allemagne et de Global foundries à Dresde.
La capacité de fonderis pour la technologie mature de la Chine devrait atteindre 39 % en 2027, TSMC se concentrant en particulier sur la fabrication avancée à marge plus élevée. La Chine est également contrainte de ne pouvoir se développer que dans les technologies de traitement matures, en réponse aux contrôles des exportations d’équipements avancés lels que EUV imposés par les États-Unis, le Japon et les Pays-Bas.
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