
Les CEO US des semiconducteurs veulent moins de contrôles vers la Chine
Les PDG d’Intel, de Qualcomm et de Nvidia sont attendus à Washington cette semaine pour faire pression sur le gouvernement afin qu’il n’impose pas de nouvelles restrictions sur les ventes de technologies en Chine, selon les rapports de Bloomberg et de Reuters.
Le CEO d’Intel, Pat Gelsinger, pourrait être l’un des lobbyistes les plus véhéments et celui ayant un besoin le plus urgent. Il revient de Chine où il aurait rencontré l’autorité de régulation antitrust pour approuver le rachat par sa société de la fonderie Tower Semiconductor Ltd. (Migdal Haemek, Israël).
L’opération a été annoncée il y a plus d’un an, mais sans l’approbation de l’autorité de régulation chinoise, il est peu probable qu’elle aboutisse (voir Le PDG d’Intel se rend en Chine pour rencontrer l’autorité de régulation au sujet de Tower). L’échéance est fixée au 15 août. L’absence de cet accord pourrait avoir de graves conséquences sur le plan de redressement d’Intel élaboré par M. Gelsinger qui a besoin de développer Intel foundries.
Mais Qualcomm dépend aussi fortement de la Chine pour ses revenus et Nvidia est un leader du marché dans la vente de puces GPU pour les centres de données pour l’exécution de logiciels d’intelligence artificielle. Tous deux perdent des ventes en raison des contrôles à l’exportation.
L’administration américaine affirme que la restriction de l’accès de la Chine à la technologie améliore la sécurité des États-Unis en empêchant la Chine d’améliorer ses capacités militaires.
Suppression ou protection
Au cours des dix derniers mois, l’administration américaine a cherché à renforcer les restrictions sur les puces d’IA et les équipements de fabrication de puces qui peuvent être exportés vers la Chine. Elle a également encouragé le Japon et les Pays-Bas à aller plus loin dans les restrictions (voir ASML voit les contrôles à l’exportation sur les derniers équipements de lithographie DUV).
Alors que les États-Unis présentent les restrictions à l’exportation comme étant étroites et ciblées, la Chine exprime son indignation et affirme que les États-Unis refusent d’autoriser le commerce afin d’étouffer la concurrence et le développement économiques légitimes. Les diplomates américains ont tenté d’apaiser les tensions avec les récentes visites à Pékin du secrétaire d’État américain Anthony Blinken et de Janet Yellen, secrétaire au Trésor (voir Micron tips China packaging plan as politicians meet).
Qualcomm tire environ 60 % de ses revenus de la Chine, Intel environ 25 % et Nvidia 20 %, selon des rapports d’analystes.
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