La voile solaire française propulse les satellites
La voile solaire repose sur la propulsion photonique. Cette forme de propulsion bien connue utilise la pression produite par les photons lorsqu’ils rebondissent sur une surface réfléchissante. Cette force est faible, mais lorsqu’elle est appliquée en continu dans l’espace sur de grandes surfaces, du fait de l’absence de frottement de l’air, elle permet d’atteindre de grande vitesse. Dans l’expérimentation qui va être menée, elle servira de moteur à un microsatellite de 11 kilos.
Il y a de grandes similitudes avec la voile classique d’un voilier, en effet, c’est la position de la voile par rapport aux rayons du Soleil qui détermine la trajectoire du satellite. Pour gagner encore plus de vitesse, il faudra là aussi naviguer au près. Il sera ainsi possible de s’approcher ou de s’éloigner du soleil. Au-delà de la performance de fabrication de la voile, son pilotage est le second défi à relever. Cette propulsion photonique permettra donc d’aller plus vite et plus loin, libre de toute source énergie à transporter.
D’une épaisseur de 2,5 microns, pour son transport, la voile sera pliée dans l’équivalent d’une boîte à chaussures et son déploiement ne se fera pas autour de l’armature d’un parapluie, mais par l’utilisation de la force centrifuge.
Gama Space est dans la compétition spatiale, son projet va se confronter avec une autre voile solaire développée par la Nasa. L’objectif est bien de faire baisser drastiquement les coûts et d’ouvrir ainsi l’aventure de l’espace. Vénus et Jupiter n’attendent que ça.