L’Armée populaire de libération (APL) de Chine a publié une vidéo d’une simulation d’attaque totale contre Taïwan.
Le commandement du théâtre oriental de l’Armée populaire de libération (APL) en Chine a mené un exercice militaire de deux jours au cours du week-end, appelé Joint Sword-2024A, à la suite de l’investiture du nouveau président de Taïwan.
Une invasion de Taïwan, qui fabrique 90 % des semi-conducteurs de pointe dans le monde chez le fondeur TSMC, est considérée comme désastreuse pour la chaîne d’approvisionnement mondiale en particuliers pour les processeurs IA.
La simulation en 3D montre l’utilisation de navires de guerre, d’avions de guerre et de missiles pour détruire plusieurs villes de l’île, dont Taipei. Toutefois, elle ne semble pas viser Hsinchu, à l’ouest de Taipei, où TSMC possède la majorité de ses usines.
Cette simulation marque une escalade des tensions entre Taïwan et la Chine à la suite de l’élection du président Lai Ching-te à Taïwan.
La semaine dernière, Bloomberg a rapporté que le fabricant néerlandais d’équipements de fabrication de puces ASML et TSMC ont la capacité de désactiver à distance les machines de lithographie dans les fabs en cas d’invasion. Bloomberg rapporte que des fonctionnaires du gouvernement américain ont fait part en privé aux gouvernements néerlandais et taïwanais de leurs inquiétudes quant à une éventuelle escalade.
ASML aurait rassuré les autorités sur sa capacité à désactiver ses machines de lithographie à distance et les Pays-Bas ont effectué des simulations sur une éventuelle invasion de Taïwan afin de mieux évaluer les risques.
C’est ce que TSMC semble avoir confirmé l’année dernière à eeNews Europe. « Personne ne peut contrôler TSMC par la force », a déclaré Mark Liu, président de TSMC. « En cas d’invasion militaire, vous rendrez les usines TSMC inopérantes. »
Les équipements de lithographie les plus récents ne peuvent être exportés vers la Chine en raison des sanctions imposées par les gouvernements américain et néerlandais.