Voiture autonome et avion sans pilote, Thales UK enquête !
Le gouvernement britannique a déclaré vouloir que dès 2021 des VA circulent sur les routes. Sous la direction de Thales UK, le cabinet Onepoll a mené une enquête auprès d’un échantillon de 2000 personnes adultes. Le résultat révèle que 57% des britanniques ne se sentiraient pas en sécurité dans une voiture autonome et 23% craignent la présence de voitures autonomes sur les routes dans les trois prochaines années. Si 20% ont peur, 12% sont soit excités soit optimistes.
En fait, à peine 16% des Britanniques ont déclaré qu’ils se sentiraient en sécurité dans une voiture autonome, la principale préoccupation étant pour 56%, la sécurité des piétons suivie de près par la sécurité des passagers (51%), l’augmentation du nombre d’accidents potentiellement mortels (49%), les problèmes de connectivité (35%) et enfin, pour 29% la crainte de cyber-attaque.
Confiance dans les avions
En comparaison, près de 65% des personnes interrogées ont déclaré se sentir en sécurité lorsqu’ils voyagent en avion, du fait que les pilotes passent des tests et suivent une formation rigoureuse, faisant appel à la simulation, pour assurer la sécurité des vols. Domaines dans lequel Thales a une longue expérience.
Pour Alvin Wilby, vice-président de la recherche, de l’innovation et de la technologie chez Thales UK : «Afin que la volonté du gouvernement britannique devienne une réalité à l’horizon 2021, les voitures autonomes doivent non seulement être perçues comme sûres par les occupants, mais aussi par le public. En utilisant nos technologies de simulateurs pour l’aéronautique et les véhicules terrestre, nous sommes en mesure de soumettre les systèmes de conduite autonome à un très grand nombre de scénarios qui permettent d’accroitre la confiance en leur sécurité. Nous soumettons des véhicules virtuels à des « tests de conduites » beaucoup plus rigoureux que nous le ferions avec des conducteurs humains.» Alvin Wilby poursuit : «En cas de succès, ces travaux jetteront les bases du développement et de la certification de tous les types de véhicules sans pilote – dans toutes les situations et dans tous les environnements.»
Le professeur Paul Jennings, responsable de la recherche sur les véhicules intelligents chez WMG, Université de Warwick, a commenté: «Il y a potentiellement beaucoup à apprendre des autres secteurs en matière de certification de la sécurité des véhicules autonomes. Par exemple, en utilisant l’intelligence artificielle (IA) pour simuler des scénarios réels, nous pourrions mieux comprendre le fonctionnement des voitures sans conducteur sur les réseaux routiers urbains et ruraux du Royaume-Uni, et veiller à ce qu’ils interagissent en toute sécurité avec les autres usagers de la route. ”
Avion sans pilote
La recherche met également en lumière l’attitude du public par rapport aux avions autonomes. Près du tiers (28%) pensent que les avions autonomes transporteront des marchandises et des passagers dans les 10 prochaines années. Les sentiments de peur (26%) et d’appréhension (20%) sont encore présents, mais près d’une personne sur dix (7%) se sent intrigués par cette perspective – un sentiment qui pourrait être partagé par la jeune génération.
Wilby a poursuivi: «Le point où les voitures volantes et les avions sans pilote n’est plus de la science-fiction. Cela va prendre du temps avant de voir des vols commerciaux à grande échelle entièrement autonomes, mais dans les 10 à 15 prochaines années nous estimons que nous allons passer à un seul pilote dans l’avion. Cependant, il est important que l’industrie maitrise les problèmes pouvant survenir, à savoir l’interaction entre les humains et les machines. Par exemple, dans le cas où le « pilote » est au sol – connecté aux systèmes de gestion de vol d’un avion via le cloud et le contrôle aérien en contact permanent – comment pouvons nous assurer que les communications entre l’homme et la machine soient assez claires pour que des décisions intelligentes et précises soient prises? »