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Les radiosondes météorologiques retrouvent leur point de départ

Les radiosondes météorologiques retrouvent leur point de départ

Technologies |
Par Daniel Cardon



Composées pour la plupart de plastique et d’éléments électroniques, 80% des radiosondes météorologiques lancées dans le monde se perdent à jamais dans la nature. Une start-up lancée par un étudiant de l’EPFL développe un planeur ultraléger leur permettant de revenir automatiquement au point de lancement.

Lancés deux fois par jour dans de nombreux pays, les ballons-sondes sont une composante importante des prévisions météorologiques et de l’amélioration des modèles climatiques. Au cours de leur ascension de près de deux heures vers la stratosphère, les capteurs transportés fournissent des mesures des vents, de la température, de la pression ou encore de l’humidité à différentes altitudes. À près de 35’000 m, la faible pression finit par faire exploser le ballon généralement gonflé à l’hydrogène, larguant les sondes qui se perdent dans la nature au gré des courants d’air : parfois dans l’eau, dans des endroits inaccessibles à l’humain ou trop éloignés. Environ 80 % des quelque 600’000 sondes lancées chaque année dans le monde et contenant des piles, des composants électroniques et du plastique, ne sont jamais retrouvées.

Un étudiant de Master de l’EPFL a mis au point une parade : un système qui les ramène automatiquement à un point prédéfini. Déjà testé par MétéoSuisse cet été, le dispositif intéresse d’autres organismes de météorologie dans le monde. « La France, l’Angleterre, l’Allemagne, la Croatie et le Canada souhaitent effectuer des campagnes de tests », énumère Yohan Hadji, qui vient de fonder une start-up autour de son travail : R2Home.

Un algorithme qui prend en compte les vents mesurés à la montée

Pour retrouver leur chemin, les sondes sont embarquées dans un petit planeur en mousse doté d’un système de guidage. Le tout, toujours tracté par les ballons pour la montée, fait un poids de 250 grammes. « C’est une sonde météo normale dans une boite en forme d’ailes, résume le jeune entrepreneur. Le système est suffisamment petit et léger pour rentrer dans la même catégorie que les sondes classiques selon les critères de l’Office fédéral de l’aviation civile (OFAC) ». Les algorithmes de guidage calculent la trajectoire idéale et contrôlent l’engin pour qu’il retourne au lieu du décollage ou tout autre point prédéfini, enregistré par le GPS. Un défi technique puisque, pour guider un planeur en mousse aussi léger, « il a fallu développer un algorithme qui permette de prendre en compte les vents mesurés à la montée et qui soufflent à plus de 200 km/h à certaines altitudes », souligne-t-il.

Lire la totalité de l’article sur le site de l’EPFL

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