
L’Association de l’industrie des semi-conducteurs (SIA) a critiqué le projet du gouvernement américain de publier une décision sur le contrôle des exportations de puces d’intelligence artificielle qui comprend des changements radicaux quelques jours seulement avant l’investiture du président élu Donald Trump.
Nvidia Corp, premier fournisseur mondial de processeurs d’IA et de GPU, se serait également prononcé contre la décision attendue, estimant qu’elle limiterait la liberté d’action de l’administration entrante en imposant des règles draconiennes de dernière minute qui nuiraient aux ventes des entreprises américaines.
Le « cadre de contrôle des exportations pour la diffusion de l’intelligence artificielle » serait l’un des derniers actes de l’administration Biden. On s’attend à ce qu’il impose une nouvelle couche de restrictions mondiales et d’exigences en matière de licences aux exportations américaines de puces avancées.
En imposant une restriction sur les exportations de puces d’IA et de GPU vers l’ensemble du reste du monde, avec une liste restreinte de 20 pays où la charge réglementaire est réduite, le cadre proposé s’écarterait considérablement des contrôles d’exportation précédents, selon les observateurs.
Dans un communiqué, la SIA a déclaré : « La SIA et ses entreprises membres partagent l’engagement du gouvernement américain à préserver la sécurité nationale : « La SIA et ses entreprises membres partagent l’engagement du gouvernement américain à préserver la sécurité nationale. Nous sommes toutefois profondément préoccupés par la portée et la complexité sans précédent de cette réglementation potentielle, qui a été élaborée sans l’apport de l’industrie et qui pourrait nuire considérablement au leadership et à la compétitivité des États-Unis dans le domaine de la technologie des semi-conducteurs et des systèmes d’intelligence artificielle avancés ».
La SIA a déclaré que le gouvernement américain ne devrait pas procéder à un changement de politique aussi important au cours d’une période de transition et sans consulter l’industrie. Elle a demandé à l’administration Biden de publier une « proposition de règle » qui pourrait être transmise à l’administration Trump entrante ou de laisser les choses entièrement au nouveau gouvernement.
Plafonnement des achats de puces d’IA par pays
La politique extrême de « plafonnement par pays » affectera les ordinateurs grand public dans les pays du monde entier, ne contribuant en rien à promouvoir la sécurité nationale mais poussant plutôt le monde vers des technologies alternatives », a déclaré Ned Finkle, vice-président des affaires gouvernementales de Nvidia, dans une déclaration rapportée par Bloomberg.
« Il n’est pas logique que la Maison Blanche de M. Biden contrôle les ordinateurs des centres de données et la technologie qui est déjà présente dans les PC de jeu du monde entier, sous couvert d’une mesure anti-Chine », a déclaré M. Finkle, selon Bloomberg.
Un blog publié par Ken Glueck, vice-président exécutif d’Oracle, a critiqué la décision finale provisoire (IFR) pour sa « grande complexité et sa portée excessive ». Sous le titre » Export Control Diffusion Confusion » , M. Glueck a souligné que ce document de 200 pages, bien que complexe, laisse de nombreuses questions sans réponse et semble faire peu de cas de l’ampleur du déploiement de l’IA.
La décision doit entrer en vigueur 60 jours après sa publication dans le registre fédéral et M. Glueck a déclaré que l’imposition d’une telle règle aussi rapidement « bouleverserait l’industrie américaine de l’informatique dématérialisée ».
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