
La dynamique des systèmes embarqués résiste à la crise !
Selon une étude PAC/Syntec Numérique, 40 % des éditeurs de logiciels et 29 % des SSII en France déclarent réaliser plus de 80 % de leurs revenus 2012 dans les systèmes embarqués. Sur un panel d’une centaine d’acteurs du logiciel et des services actifs en France, 40 % des éditeurs et 29 % des SSII interrogés ont déclaré réaliser plus de 80 % de leurs revenus dans l’embarqué en 2012. Il y a cinq ans, seules 22 % des entreprises du logiciel et 13 % des sociétés de services réalisaient la majeure partie de leur chiffre d’affaires dans ce domaine. Par ailleurs, 75 % des entreprises concernées tablent sur une croissance de leurs revenus cette année et 20 % d’entre elles prévoient une croissance supérieure à 20 % par rapport à 2011, et ce malgré le manque de dynamisme du secteur informatique dans son ensemble (+0,7 % de croissance en 2012, mais une croissance nulle prévue en 2013).
Du côté des acheteurs, les industriels de l’aéronautique, l’automobile et les transports sont les principaux clients de l’embarqué. " Plus de 70 % des acteurs qui adressent le secteur automobile sont aussi positionnés sur le secteur de l’aéronautique ", observent les auteurs de l’étude. D’autres secteurs, comme l’énergie, la santé, l’électronique et les télécoms sont également d’importants utilisateurs.
Le choix de l’open source
Alors que 65 % des éditeurs interrogés privilégient les développements et déploiements de logiciels embarqués libres et ouverts, cette proportion tombe à 42 % pour les SSII appelées à piloter des projets sur ce segment de marché. Plus largement, 45 % des éditeurs de logiciels (contre 5 % en 2007) et 26 % des sociétés de services informatiques (contre 10 % il y a cinq ans) déclarent faire partie de communautés open source. Une autre tendance se dessine : l’internationalisation. Ainsi, les acteurs français du marché de l’embarqué « opèrent un mouvement plus prononcé vers l’international où les zones hors de France sont des moteurs de leur croissance ».
L’électronique embarquée sou soi promis à un bel avenir
La société d’études IHS prévoit en fait trois scénarios de croissance pour ce marché qui inclut les appareils électroniques utilisés par la remise en forme (cardiomètres, tensiomètres…), par la santé (analyseurs de taux de glucose…), par le militaire et l’industriel (transmetteurs de données en temps réel…) et par l’infotainment.
Le plus pessimiste des trois scénarios prévoit la vente de 39,2 millions de matériels d’électronique embarquée sur soi en 2016 contre 14 millions en 2011.
Le scénario moyen, qui insiste sur une bonne acceptation de la part des utilisateurs mais sur peu de soutien de la part des services publics (pas de remboursement des matériels par les organismes de santé, par exemple) fait état de 92,5 millions de matériels vendus en 2016 (+560 % de croissance du marché).
Le plus optimiste des trois table sur un fort développement de l’infotainment qui, en 2016, deviendrait le principal secteur avec 38% de part de marché; il prévoit la vente de 171 millions de matériels en 2016 (+1120 % de croissance du marché).
Le marché du M2M devrait peser 714 milliards d’euros en 2020
D’après une étude sponsorisée par SAP et menée par l’institut EIU (Economist Intelligence Unit), le M2M (machine to machine) va transformer de façon radicale, dans les dix ans qui viennent, la manière dont seront fournis les services vitaux, de la santé à l’énergie, en passant par l’automobile, les transports et la logistique. Mais le chemin reste pavé d’embûches, parmi lesquelles la complexité technique des solutions et les barrières réglementaires. Telles sont les principales conclusions tirées des interviews des 18 acteurs majeurs du marché. Celui-ci devrait peser, selon le cabinet Machina Research, 714 milliards d’euros en 2020, incluant les équipements et la connectivité, contre 91 milliards en 2010. Rien que pour la connectivité, selon ABI Research, les recettes annuelles des opérateurs de réseaux pour mobiles tirées du M2M devraient atteindre 26 milliards d’euros en 2016.
Par ailleurs, l’IDATE publie pour la première fois une étude fournissant une analyse détaillée du marché du M2M par satellite, permettant de mieux appréhender son évolution actuelle, comprenant notamment la présentation des principaux acteurs du marché, l’identification des problématiques clés à aborder ainsi que des prévisions de marché jusqu’à 2016 par zone géographique et par type de marché. Le M2M représente un segment de marché en croissance pour l’industrie du satellite, mais la part du satellite sur le marché total du M2M, largement dominé par les systèmes cellulaires, demeure limitée : de l’ordre de 2 % du marché total en volume et 6 % en valeur en 2011. Pour la majorité des opérateurs, le M2M représente encore un marché de niche, mais tous affirment croire au potentiel de croissance des applications M2M.« Tandis que le marché s’est jusqu’à présent principalement développé grâce à des secteurs comme la gestion de flotte ou la sécurité maritime, de nouveaux marchés sont apparus ces dernières années, notamment dans le domaine énergétique mais aussi dans le domaine gouvernemental/militaire » insiste Maxime Baudry, chef de projet de cette étude et responsable de la practice Satellite de l’IDATE.
Légende schéma : Évolution historique du marché M2M par satellite, en volume (Millions de modules)
Le marché mondial des machines connectées pourrait, selon les calculs de Global Information Inc, peser 1,2 trillion de dollars d’ici 2020. Un sacré paquet d’argent qui serait dépensé pour équiper les villes d’appareils et d’infrastructures communicants, mais aussi dans le domaine de la sécurité ou la mesure.
Selon une étude IDATE, le marché du Machine-to-Machine affiche une croissance rapide, mais son développement n’est pas vraiment homogène sur tous les marchés verticaux. Le secteur automobile, par exemple, devrait être plus dynamique que celui de l’électronique grand public et des services publics. "Nous prévoyons par exemple une croissance moyenne de 40% (en volume) jusqu’en 2016 pour l’industrie automobile, explique Samuel Ropert, consultant à l’IDATE. En parallèle, l’industrie de l’électronique grand public devrait progresser de 15% et représenter, en 2016, environ un tiers du volume des modules M2M pour l’industrie automobile".
En attendant, cette année, 140 millions de modules M2M seront vendus aux différents secteurs pour un total de 22 milliards d’euros. Soit une croissance de 14% en valeur et de 36% en volume. Pour les années à venir, l’IDATE est résolument optimiste et prévoit une croissance de 30% en volume en 2015, ce qui représente 370 millions de modules. L’Europe, principal marché du M2M cette année avec près de 7 milliards d’euros de chiffre d’affaires, devrait conserver cette position au moins jusqu’en 2015, date où il pèsera plus de 10 milliards d’euros.
Sur le marché de la téléphonie mobile, la carte SIM intégrée, appelée aussi eSIM (elle est soudée dans le téléphone au moment de la fabrication et peut être activée et provisionnée à distance) a fait couler beaucoup d’encre dans l’univers du M2M. Car elle permettrait de passer d’un opérateur à un autre sans avoir constamment besoin de changer de carte SIM et répond aujourd’hui aux exigences des industriels pour la fabrication. Les opérateurs, eux, hésitent toujours, tout en cherchant le meilleur moyen de gagner de l’argent, de réduire le taux de désabonnement et de faire remonter le revenu moyen par abonné. L’IDATE est en tout cas persuadé que l’eSIM pourrait être un puissant moteur de développement pour le marché.
Le marché des connexions cellulaires M2M
D’après IMS Research (désormais propriété de IHS) dans son World Market for Cellular M2M Connectivity Services – 2012 Edition, le marché des connexions cellulaires M2M devrait à l’échelle mondiale passer de 107 millions de connexions en 2011 à 326 millions en 2016. Le marché du M2M, ou Internet des objets, représente une opportunité de croissance pour les opérateurs alors que la concurrence sur les offres mobiles et la difficulté à tirer de la valeur de leur réseau réduisent toujours plus leurs marges et, donc, leurs bénéfices. Ericsson ne s’y trompe pas quand il prévoit, peut-être avec ambition, 50 milliards d’objets connectés à la fin de la décennie. Plusieurs facteurs jouent en faveur du développement du M2M.
L’offre, aujourd’hui aboutie, des plates-formes et outils va accélérer le développement des applications machine-to-machine. De nouveaux modèles économiques devraient en émerger, combinés à la baisse des prix des composants et services.
Autant de marchés auxquels les opérateurs ont tout intérêt à prendre part. Pas seulement en tant que fournisseurs de tuyaux (ou de fréquences dans ce cas), mais en tant que fournisseurs de services et prestataires de services M2M managés.
IMS Research évalue entre 10% et 30% la valeur de la gestion de la connectivité dans l’ensemble de la chaîne de valeurs du M2M. Les opérateurs auront tout intérêt à étendre cette valeur en apportant des services à valeur ajoutée en direction des développeurs et des utilisateurs finaux, notamment en passant des partenariats avec fournisseurs de services applicatifs. Parallèlement selon Global Information Inc (GII), le marché des communications M2M dans les bâtiments intelligents va croître et passer de 52 milliards de dollars en 2011 à 214 milliards de dollars en 2020. L’application « sécurité » génèrera 60% du chiffre d’affaires d’ici à 2020. L’application « automatisation du bâtiment », va atteindre 63 milliards de dollars en 2020.
Le marché mondial des modules d’écrans tactiles pèsera 31,9 Milliards de $ en 2018
Selon NPD DisplaySearch, le marché mondial des modules d’écrans tactiles devrait pratiquement doubler, passant de 16 milliards de dollars en 2012, à 31,9 milliards en 2018 ; un marché tiré par les smartphones, les tablettes, mais aussi par l’essor des PC portables et des PC « tout-en-un » avec écran tactile.
La tablette électronique constitue l’application qui croit le plus vite pour les écrans tactiles ; de 79,6 millions d’unités en 2011, ce marché devrait passer à 130 millions d’unités cette année, puis 190 millions de pièces en 2013. Les ventes d’écrans tactiles pour tablettes devraient ainsi progresser de plus de 3 milliards de dollars d’ici à 2013.
