Helsing lève 450 millions d’euros pour l’IA de défense européenne
Le concepteur allemand de logiciels pour la défense Helsing, a levé 450 millions d’euros pour stimuler ses projets d’IA.
Les fonds alloués à Helsing serviront au développement de produits et à la recherche et développement, l’accent étant mis sur les capacités permettant de garantir la souveraineté européenne, notamment en protégeant le « flanc oriental » de l’OTAN, composé de l’Estonie et de la Lituanie.
Le tour de table de la série C pour Helsing, basée à Berlin, a été mené par General Catalyst, avec la participation d’Elad Gil, Accel, Saab, Lightspeed, Plural et Greenoaks.
« La sécurité européenne est à la croisée des chemins et Helsing jouera un rôle important en donnant aux sociétés démocratiques la capacité de dissuasion et de défense. Mais la rapidité est essentielle. Ce nouveau tour de table nous permet d’accélérer le rythme et d’investir dans la R&D à grande échelle et dans des capacités dans tous les domaines », ont déclaré les trois fondateurs de l’entreprise, Niklas Köhler, Torsten Reil et Gundbert Scherf.
Jeannette zu Fürstenberg, directrice générale et responsable de l’Europe chez General Catalyst, ajoute : « Depuis sa création, nous avons pu observer l’équipe d’Helsing exécuter avec un grand sens de l’urgence pour construire des capacités de défense basées sur l’IA pour les démocraties européennes. Je suis profondément convaincue qu’Helsing est en passe de devenir un leader mondial dans sa catégorie. Alors que nous assistons à des fronts de bataille sur le sol européen pour la première fois depuis des décennies, nous pensons que le rôle d’entreprises comme Helsing n’a jamais été aussi crucial. »
Helsing est présent en Ukraine depuis 2022 et a récemment créé l’Alliance des fabricants de matériel de défense, une initiative conjointe avec le gouvernement ukrainien. Depuis sa création en 2021, l’entreprise a obtenu une série de contrats gouvernementaux, notamment la mise à niveau du système de guerre électronique allemand Eurofighter (avec l’investisseur stratégique et partenaire engagé Saab AB), l’infrastructure d’IA pour le système aérien de combat futur (FCAS, avec le consortium HIS), ainsi qu’un certain nombre de contrats classifiés dans les domaines maritime et terrestre.
Ce financement intervient alors que l’entreprise a déployé avec succès des capacités d’IA avancées sur YAM-6, un nœud satellitaire faisant partie de l’infrastructure spatiale de Loft Orbital. Les essais étendus portent sur la détection en temps réel des signaux de radiofréquence à bord et leur caractérisation, ce qui permettra de mettre au point des applications de renseignement sur les signaux et d’anti-brouillage cognitif de niveau militaire.
« Au cours des trois derniers mois, nous avons démontré que l’IA peut être déployée rapidement et en toute sécurité sur des satellites en orbite, offrant ainsi des gains de capacité immédiats et significatifs. Notre objectif est maintenant d’accroître ces capacités et de les mettre à la disposition d’un plus grand nombre de forces armées et de gouvernements européens », a déclaré Marc Fontaine, directeur général d’Helsing France.
« Nous sommes très enthousiastes à l’idée de voir des cas d’utilisation opérationnelle déployés sur notre infrastructure spatiale. Nous avons lancé Loft dans le but de permettre aux clients de déployer facilement des applications sur une infrastructure, de la même manière que les applications peuvent être déployées sur une infrastructure en cloud. Il est clair que nous sommes à un point d’inflexion où l’avenir nous réserve des capacités et des opportunités illimitées, alimentées par la combinaison des applications d’IA et de l’infrastructure spatiale », a déclaré Pierre-Damien Vaujour, PDG de Loft Orbital.