
European Microelectronics Summit : il faut remettre les acteurs européens à égalité avec leurs concurrents !
Face au vieillissement de la population (11% de la population mondiale a plus de 60 ans et l’on s’attend au double à l’horizon 2050) et à la nécessité de soigner les patients à distance, diverses applications présentées (audition, vision, contrôle cardiaque.. ) lors de la matinée montrent la nécessité de disposer d’une technologie à la fois robuste, fiable, connectable et autonome que seule la microélectronique peut apporter. L’évolution très rapide du marché des MEMS, illustrée par STMicroelectronics : capteurs de pression, de mouvements, de signaux acoustiques et biologiques ou encore délivrance de médicaments (pompe à insuline ,valves…) témoigne de la dynamique de ce développement. Prévention, diagnostic et traitement sont les maitres mots d’une nouvelle médecine qui selon NXP ou FREESCALE ne peut se développer qu’avec le concours de tous et en visant le moindre coût. Ophtimalia, e-device, IPDiA sont autant de start-up qui démontrent la vivacité du développement de ces technologies. De même Orange avec sa division Healthcare présente une gamme de services allant du patient au centre de soins. Texas Instruments, engagé de longue date, propose des technologies innovantes pour des services de soins mobiles.
Les données prévisionnelles des marchés du semiconducteur et de l’électronique sont également abordées. Le dernier consensus du WSTS, après une année 2011 sans progression (+1%), prévoit un recul pour 2012 de 3,2%, la plus forte baisse étant attribuée à l’Europe (-10,7%). En dépit des incertitudes économiques mondiales, WSTS envisage pour 2013 une croissance mondiale de +4,5%, l’Europe restant pratiquement sans changement (+0,9%), avec toutefois un secteur automobile dominant. De son côté, IC INSIGHTS prévoit une décroissance au niveau mondial de 1% en 2012 suivi d’une reprise de 6% en 2013.
Andreas Wild a rappelé les missions de l’ENIAC au niveau européen : les problèmes de santé et de vieillissement de la population représentent 9% des projets. Actuellement cinq gros projets rassemblent 113 participants (universités, grandes et petites entreprises) et engagent un budget global de 107,3 M€.
Gérard Matheron, Président du SITELESC, clôturant cette journée, a rappelé qu’une part croissante des semiconducteurs vont dans le secteur médical et se trouvent à l’interface de la biologie, de la médecine et des technologies de l’électronique. En soulignant que la micro et nanoélectronique contribue à hauteur de 30 B€ au PIB Européen, qu’elle oriente 90% de l’innovation, il a tenu à souligner que cette technologie, bien que reconnue par la Commission Européenne comme une "Key Enabling Technology " n’a pas le support suffisant pour contrer la dégradation du marché et de la production. Gérard Matheron insiste sur la nécessité d’une action rapide pour remettre les acteurs européens à égalité avec leurs concurrents des autres régions du monde.
Rendez-vous a été pris pour le prochain sommet, le 28 novembre 2013.
www.europeanmicroelectronicssummit.com