C’est magique! Déplacer des objets avec précision grâce au son
Des chercheurs de l’EPFL à Lausanne ont réussi à diriger des objets flottants autour d’une course d’obstacles aquatique en utilisant uniquement des ondes sonores.
Extrait du site web de l’EPFL
«Les pinces optiques créent un “point chaud” lumineux pour piéger les particules, comme une balle qui tombe dans un trou. Mais si d’autres objets se trouvent à proximité, ce trou est difficile à créer et à déplacer», indique Romain Fleury, responsable du Laboratoire d’ingénierie des ondes de la Faculté des sciences et techniques de l’ingénieur de l’EPFL.
Romain Fleury et les chercheurs postdoctoraux Bakhtiyar Orazbayev et Matthieu Malléjac ont passé les quatre dernières années à tenter de déplacer des objets dans des environnements dynamiques non contrôlés à l’aide d’ondes sonores. La méthode utilisée par l’équipe, à savoir la mise en forme de l’impulsion des ondes, est totalement indifférente à l’environnement d’un objet ou même à ses propriétés physiques. La position de l’objet est la seule information nécessaire. Les ondes sonores font le reste.
«Dans nos expériences, plutôt que de piéger les objets, nous les avons poussés délicatement, comme on guide un palet avec une crosse de hockey», explique Romain Fleury.
La méthode non conventionnelle, financée par le programme Spark du Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS), a été publiée dans Nature Physics en collaboration avec des chercheurs de l’Université de Bordeaux en France, de l’Université Nazarbayev au Kazakhstan et de l’Université technologique de Vienne en Autriche.
« Certaines méthodes d’administration de médicaments utilisent déjà des ondes sonores pour libérer des médicaments encapsulés. Cette technique est donc particulièrement intéressante pour pousser un médicament directement vers les cellules tumorales, par exemple.
La méthode non conventionnelle, financée par le programme Spark du Fonds national de la recherche scientifique (FNS), a été publiée dans la revue Nature Physics en collaboration avec des scientifiques de l’université de Bordeaux (France), l’université Nazarbayev (Kazakhstan) et l’université de technologie de Vienne (Autriche).
En fin de compte, les chercheurs pensent que leur méthode pourrait également fonctionner avec la lumière, mais leur prochain objectif est de faire passer leurs expériences basées sur le son de l’échelle macro à l’échelle micro. Ils ont déjà reçu un financement du FNS pour réaliser des expériences au microscope, en utilisant des ondes ultrasoniques pour déplacer les cellules.
Texte complet sur le site de l’EPFL
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