
L’université d’Aarhus s’est associée à T&W Engineering, une entreprise danoise spécialisée dans les technologies de la santé, pour créer et évaluer un capteur EEG qui se place dans l’oreille.
Le projet PANDA (Progression Assessment in Neurodegenerative Disorders of Ageing), doté d’un budget de 26 millions de DKK (3,5 millions d’euros), mettra au point un appareil de mesure dédié qui sera testé sur des groupes de patients, atteints ou non de la maladie d’Alzheimer et de la maladie de Parkinson. L’objectif est de déterminer si la technologie peut être utilisée pour effectuer des dépistages de ces deux affections cérébrales graves.
L’électroencéphalogramme auriculaire enregistre l’activité électrique du cerveau et cartographie les schémas de sommeil de manière non invasive. Les recherches actuelles indiquent que les habitudes de sommeil d’une personne peuvent révéler des signes précoces de la maladie d’Alzheimer et de la maladie de Parkinson, des affections qui se développent progressivement sur de nombreuses années. En général, les patients ne sont diagnostiqués que lorsqu’ils commencent à éprouver des problèmes cognitifs et de mémoire, des troubles du sommeil ou des problèmes musculo-squelettiques. À ce stade, les options thérapeutiques se limitent à la prise en charge des symptômes.
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Ce projet de quatre ans vise à identifier les signes de ces deux affections 10 à 15 ans avant l’apparition des premiers symptômes, explique le professeur Preben Kidmose, qui dirige le centre d’électroencéphalographie de l’université d’Aarhus.
T&W Engineering est chargé d’intégrer les différents capteurs dans l’appareil via un ASIC personnalisé et de développer le système d’aide au diagnostic pour les essais cliniques, tandis que l’université d’Aarhus est responsable du développement des algorithmes de biomarqueurs pour la démence.
L’appareil Ear-EEG est inséré dans l’oreille pour détecter l’activité électrique dans le cerveau. Cette technique permet d’enregistrer d’infimes fluctuations de tension à la surface de la peau, provoquées par l’activité électrique des neurones dans le cerveau. Il s’agit d’une méthode moins invasive et plus confortable que les techniques conventionnelles de surveillance du sommeil.
L’appareil comprend également un oxymètre pour mesurer les niveaux d’oxygène dans le sang, un thermomètre et un microphone qui peut détecter les bruits de respiration et de battements de cœur, comme le ferait un stéthoscope.
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L’objectif est de rendre la technologie conviviale afin que les patients puissent l’utiliser confortablement chez eux pendant une période prolongée. Idéalement, les individus pourraient surveiller leurs habitudes de sommeil pendant plusieurs jours, semaines ou mois chaque année afin d’identifier tout changement qui pourrait être un signe précoce de maladies cérébrales graves, notamment la maladie d’Alzheimer et la maladie de Parkinson. Cela permettrait des diagnostics plus précoces et plus faciles, ce qui constituerait un avantage significatif pour les patients.
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