
L’UE doit quadrupler ses dépenses dans les puces selon SEMI
L’organisation industrielle SEMI a déclaré à l’Union européenne qu’elle devrait quadrupler ses dépenses en faveur du secteur des semi-conducteurs et lui allouer un budget distinct.
Selon Reuters, ce conseil constitue une réponse officielle aux consultations de l’UE sur la « loi sur les puces européennes 2.0 ». L’Union européenne mène actuellement un exercice de consultation avant l’annonce d’un budget en juillet sur les dépenses proposées entre 2028 et 2034.
Selon Reuters, SEMI conseille d’allouer 20 milliards d’euros (environ 22,5 milliards de dollars) à l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement en semi-conducteurs afin de stimuler des dépenses totales de 260 milliards d’euros de la part des autorités et des entreprises commerciales. Cela implique que seule une partie du budget serait appliquée à la fabrication conventionnelle de puces en silicium.
La loi sur les puces européennes est entrée en vigueur en septembre 2023, mais on considère qu’elle n’a pas atteint ses objectifs d’augmentation de la part mondiale de l’Europe dans la fabrication de puces et de souveraineté technologique. Cela s’explique en partie par le retard pris par les entreprises européennes de semi-conducteurs par rapport à la pointe de la fabrication de puces et en partie par les subventions et le soutien plus importants accordés ailleurs, notamment aux États-Unis et en Chine.
The European Chips Act has no clothes
Dans le cadre de la première version de la loi sur les puces européennes, l’UE est chargée de fournir 4,5 milliards d’euros sur les 43 milliards d’euros de financement public estimés jusqu’en 2030. Le reste devrait provenir des coffres des gouvernements nationaux. Les dépenses publiques devraient inciter les entreprises à dépenser 43 milliards d’euros supplémentaires pour atteindre un budget total de 83 milliards d’euros.
« Les semi-conducteurs sont les composants fondamentaux qui sous-tendent pratiquement tous les secteurs de l’économie moderne – l’automobile, l’aérospatiale, la robotique industrielle et les appareils médicaux – et pourtant l’UE continue de s’appuyer largement sur des fournisseurs non européens pour la grande majorité de ses puces avancées et des composants critiques de sa chaîne d’approvisionnement », selon Reuters qui cite le texte de la lettre.
L’Europe manque de fabricants de puces à la pointe de l’informatique de haute performance et de l’IA, ainsi que des technologies quantiques, a ajouté le SEMI.
Liens et articles connexes :
Articles de presse :
La loi sur les puces européennes n’a pas de vêtements
Selon un rapport, l’Europe n’atteindra pas ses objectifs en matière de semi-conducteurs
L’ESIA demande plus de fonds et de soutien à l’European Chips Act 2.0
