
Les US veulent garder cinq générations d’avance sur la Chine
Selon Gerald Yin, fondateur et PDG de l’entreprise chinoise Advanced Micro-Fabrication Equipment Inc. (AMEC), les États-Unis veulent maintenir la Chine à au moins cinq générations de l’avant-garde en matière de fabrication de puces.
Les États-Unis et leurs alliés ont mis en place une série de contrôles des exportations au cours des dernières années et ont fait valoir que ces contrôles étaient définis étroitement et ne visaient qu’à assurer la sécurité nationale des pays concernés.
S’exprimant lors d’une conférence sur les équipements de semiconducteurs à Wuxi, Gerald Yin a déclaré que la dernière série de restrictions annoncée en octobre 2022 montrait clairement l’intention plus large qui sous-tendait les contrôles américains à l’exportation.
Selon le South China Morning Post, M. Yin a souligné qu’entre 2019 et aujourd’hui, les administrations Trump et Biden ont mis en œuvre 15 séries de restrictions sur les semiconducteurs, visant à stopper le développement de l’industrie chinoise des semiconducteurs. Au moment où ces restrictions sont entrées en vigueur, la principale fonderie chinoise, Semiconductor Manufacturing International Corp. (SMIC), était à l’avant-garde du process du silicium à 14 nm, mais depuis lors, les restrictions américaines ont plus ou moins interrompu les développements en Chine.
Selon M. Yin, l’écart entre la Chine et les pays étrangers est passé de deux à cinq générations, car la Chine est restée bloquée au niveau des nœuds de 28 ou 14 nm, alors que le reste du monde est capable de travailler à la pointe de la technologie à 3 nm.
La discussion de Yin sur le contexte politique de l’industrie des semi-conducteurs est inhabituelle et montre que les restrictions à l’export ont sévèrement impacté l’industrie de semiconducteurs en Chine.
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