Les données de mobilité des Smartphones permettent de prévoir des foyers de COVID-19
Selon de nouvelles données du CMAJ (Canadian Medical Association Journal), le suivi des données de mobilité des smartphonse montrant un plus grand mouvement de personnes est un prédicteur fort de l’augmentation à venir des taux de COVID-19.
«Cette étude montre que la mobilité prédit fortement le taux de croissance du SRAS-CoV-2 jusqu’à 3 semaines dans le futur, et que des mesures rigoureuses continueront d’être nécessaires jusqu’au printemps 2022 au Canada», écrit le Dr Kevin Brown, de Santé publique Ontario, avec ses co-auteurs.
Tant que les gens ne seront pas largement vaccinés contre le SRAS-CoV-2, les interventions de santé publique non pharmaceutiques telles que l’éloignement physique et la limitation des contacts sociaux seront les principaux moyens de contrôle de la propagation du virus au niveau de la population.
«Les mesures de mobilité capturant l’activité humaine grâce au suivi anonyme des smartphones sont considérées comme des indicateurs raisonnables des taux de contact en dehors de chez soi. Ces mesures peuvent fournir des sources d’informations plus rapides et plus fiables sur les taux de contact par rapport aux enquêtes sur l’emploi du temps des personnes ou à la recherche des contacts, « selon les auteurs.
Les chercheurs ont examiné les données anonymisées sur la mobilité des smartphones du 15 mars 2020 au 6 mars 2021, à l’échelle nationale et provinciale ( au Canada), en contrôlant la date et la température extérieure. Ils ont constaté qu’une augmentation de 10% de la mobilité des Canadiens à l’extérieur de leur domicile était corrélée à une augmentation de 25% des taux de croissance hebdomadaires ultérieurs du SRAS-CoV-2. Ils ont examiné le seuil de mobilité (le niveau nécessaire pour contrôler le virus) et l’écart de mobilité (la différence entre le seuil et le mouvement réel).
<< Le seuil de mobilité et l’écart de mobilité peuvent être utilisés par les responsables de la santé publique et les gouvernements pour estimer le niveau des restrictions nécessaires pour contrôler la propagation du SRAS-CoV-2 et guider, en temps réel, la mise en œuvre et l’intensité des interventions de santé publique non pharmaceutiques. pour contrôler la pandémie COVID-19 », écrivent les auteurs.
L’étude a été menée par des chercheurs de Santé publique Ontario, de l’Université de Toronto, du St.Michael’s Hospital, de Unity Health, du Sinai Health System et du University Health Network, du Sunnybrook Research Institute, de l’Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa, du Centre de recherche sur les communications Canada, du Women’s College Hospital et l’Agence de la santé publique du Canada.
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