
IEEE lève ses restrictions à l’égard de Huawei
Dans une mise au point de IEEE (voir communiqué de presse en anglais
IEEE lève les restrictions mentionnées dans l’article ci-dessous avec les commentaires suivants:
» L’IEEE a reçu les éclaircissements demandés par le département américain du Commerce sur l’applicabilité de ces restrictions de contrôle des exportations aux activités de publication de l’IEEE. Sur la base de ces nouvelles informations, les employés de Huawei et de ses filiales peuvent participer en tant qu’évaluateurs et réviseurs à notre processus de publication. Tous les membres de l’IEEE, quel que soit leur employeur, peuvent continuer à participer à toutes les activités de l’IEEE. Notre approche initiale, plus restrictive, était uniquement motivée par notre volonté de protéger nos bénévoles et nos membres contre les risques juridiques. Avec la clarification reçue, ce risque a été traité. Nous apprécions les nombreuses questions et commentaires de nos membres et de nos bénévoles du monde entier et les remercions de leur patience alors que nous travaillions dans une situation complexe sur le plan juridique. «
Article original publié le 5 juin:
L’IEEE (Institut d’ingénieurs électriciens et électroniciens) a envoyé un courrier à ses rédacteurs pour les informer que les pairs rédacteurs de Huawei ne sont pas autorisés à relire ou à traiter des peojets de publication. La raison de cette décision est le fait que Huawei figure sur la liste BIS. Cette liste, établie par le Bureau de l’industrie et de la sécurité, ne permet aucun échange d’informations avec les sociétés concernées.
Cette décision crée beaucoup de commentaires partout sur Internet. Des questions comme celle de savoir si l’institut est une organisation américaine typique ou plus internationale sont parmi les premières. Ce n’est pas une mauvaise question si vous réalisiez que l’Institut compte environ 420 000 membres dans 160 pays. Huawei est un membre important de l’IEEE avec des rédacteurs et un sponsor de nombreuses activités de l’IEEE. L’IEEE craint que des « conséquences juridiques graves » ne soient appliquées si l’institut ne se conforme pas aux injonctions de la liste BIS.
Un autre point à prendre en compte est que l’Europe se trouve actuellement au milieu de cette dispute mais pourrait être contrainte à terme de prendre parti ou de suivre son propre chemin, en établissant des normes européennes et créer éventuellement une version européenne de l’IEEE. Le risque de scinder le monde en trois zones commerciales et marchés des communications majeurs est élevé si le différend devait se maintenir trop longtemps.
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