
Des nanoplaquettes qui vont révolutionner les écrans
La start-up française Nexdot a vu le jour en 2010 au sein de l’École Supérieure de Physique et de Chimie Industrielles de la Ville de Paris (ESPCI Paris) où elle est alors incubée. Elle a déposé 46 brevets dans le monde entier pour protéger à la fois les matériaux et les applications de manière à être en mesure de proposer à ses futurs partenaires industriels des solutions abouties prêtes à être appliquées.
Les nanoplaquettes produite par Nexdot sont une nouvelle génération de nanocristaux de semi-conducteurs à confinement quantique, de taille inférieure à 10 nanomètres (quantum dots) ayant pour spécificité d’être contrôlés en épaisseur à l’atome près. La société dispose d’un savoir-faire dans la synthèse des nanoplaquettes cœur/coque colloïdales. Pour Benoît Dubertret, fondateur de Nexdot « Nous sommes un peu le joaillier des semiconducteurs ».
Le principal marché visé par Nexdot est celui des écrans (TV, ordinateur, smartphone).
Les quantum dots permettent déjà d’obtenir en émission, un rouge et un vert des plus purs à partir d’une LED bleue, et d’offrir au final une gamme de couleurs beaucoup plus riche que dans les écrans LCD traditionnels. Mais les quantum dots actuels proposés sur le marché souffrent de limitations liées à leur forme sphérique et au fait que leur taille ne peut être maîtrisée avec une très grande précision. A l’inverse, les nanoplaquettes développées et optimisées par Nexdot ont une forme plane contrôlée en épaisseur à l’atome près, ce qui leur permet d’obtenir un niveau de pureté de couleur inégalée et d’offrir en conséquence une excellente richesse colorimétrique à un coût très compétitif.
Outre les écrans, il y aussi des opportunités dans le domaine de la santé, avec l’utilisation des nanoplaquettes comme marqueurs de diagnostic in-vitro, dans celui de la réalité augmentée ou encore de l’éclairage LED. Un autre point fort des nanoplaquettes est de permettre la fabrication de produits moins énergivores. Par exemple, les téléviseurs QD (quantum dots) permettent d’économiser 20% d’électricité par rapport aux technologies traditionnelles. La technologie de rupture développée par Nexdot offre des perspectives de développement intéressantes grâce à des matériaux innovants tant d’un point de vue de leurs propriétés optiques et énergétiques que des marchés qu’ils pourraient adresser.
