Des licenciements massifs chez iRobot suite à l’échec de l’accord avec Amazon
Amazon a mis fin à son projet d’achat d’iRobot après près de 18 mois et une enquête de la Commission européenne.
Amazon a déclaré que son projet d’acquisition d’iRobot n’avait aucune chance d’être approuvé par les autorités réglementaires de l’Union européenne, et le PDG d’iRobot a également démissionné alors que l’entreprise prévoit de supprimer 350 emplois, soit un tiers de son personnel.
L’accord a été initialement signé le 4 août 2022, selon lequel Amazon aurait acquis iRobot pour 1,7 milliard de dollars en espèces.
Les entreprises ont signé aujourd’hui un accord de résiliation qui règle toutes les questions en suspens liées à la transaction, y compris le versement par Amazon à iRobot de l’indemnité de résiliation de 94 millions de dollars convenue précédemment.
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Plus connue pour ses aspirateurs robots, l’entreprise construit également des systèmes robotiques industriels. « iRobot a construit les premiers micro-rovers et a changé à jamais l’exploration spatiale. Il a construit les premiers robots pratiques qui ont quitté le laboratoire de recherche et sont partis en mission de combat pour désamorcer des bombes, sauvant ainsi des milliers de vies », a déclaré Colin Angle, président-directeur général sortant. « Les robots d’iRobot ont permis l’arrêt à froid des réacteurs de Fukushima et la découverte des mares de pétrole sous-marines après la catastrophe de la plate-forme pétrolière Deep Horizon dans le golfe du Mexique.
« Nous sommes déçus que l’acquisition d’Amazon n’ait pas pu se faire », a déclaré David Zapolsky, vice-président et conseiller juridique d’Amazon. « Les fusions et acquisitions de ce type aident les entreprises comme iRobot à mieux rivaliser sur le marché mondial, en particulier avec des entreprises et des pays qui ne sont pas soumis aux mêmes exigences réglementaires dans des segments technologiques en évolution rapide comme la robotique. Les obstacles réglementaires excessifs et disproportionnés découragent les entrepreneurs, qui devraient pouvoir considérer l’acquisition comme une voie vers la réussite, ce qui nuit à la fois aux consommateurs et à la concurrence – les choses elles mêmes que les régulateurs disent vouloir protéger ».
« Aujourd’hui, je quitte mon poste de PDG d’iRobot, une entreprise que j’ai cofondée il y a 33 ans alors que j’étais encore étudiant au MIT », a déclaré M. Angle, alors que l’entreprise a enregistré d’importantes pertes en 2023, ce qui l’a conduite à envisager de licencier un tiers de son personnel.
Glen Weinstein, vice-président exécutif et directeur juridique d’iRobot, a été nommé PDG par intérim, et Andrew Miller, principal administrateur indépendant du conseil d’administration, a été nommé président du conseil d’administration après des pertes importantes en 2023.
iRobot prévoit de déclarer pour l’ensemble de l’année 2023 un chiffre d’affaires de 891 millions de dollars, soit une réduction de 25 % par rapport à la même période de l’année précédente, et une perte d’exploitation comprise entre 265 et 285 millions de dollars.
L’entreprise cherche maintenant à réaliser des économies de 80 à 100 millions de dollars en renégociant ses accords de conception conjointe et de fabrication en sous-traitance et en réduisant les dépenses de R&D d’environ 20 millions de dollars en envoyant les fonctions d’ingénierie non essentielles dans des régions où les coûts sont moindres. Elle centralise également les activités de marketing au niveau mondial afin d’économiser 30 millions de dollars et ferme de petits bureaux dans le monde entier. Jeff Engel, spécialiste du redressement, a été nommé directeur général de la restructuration pour superviser ces réductions.
« Nous sommes déçus par les résultats de la société en 2023, mais nous nous tournons maintenant vers l’avenir », a déclaré Andrew Miller, le nouveau président du conseil d’administration.
« Avec les mesures de restructuration annoncées aujourd’hui et une équipe de direction renouvelée et axée sur le redressement, nous voyons clairement la voie à suivre pour redynamiser notre marque exceptionnelle, la performance de nos produits et la technologie sous-jacente. Outre la rationalisation de notre structure de coûts, l’innovation reste notre opportunité de croissance la plus intéressante », a-t-il déclaré.
« Avec un héritage d’innovation et une base de créativité, le conseil d’administration et moi-même sommes convaincus qu’iRobot peut – et va – accroître sa présence et continuer à construire une suite de solutions de pointe pour l’entretien des sols robotisés qui aident les consommateurs à rendre leurs maisons plus faciles à entretenir et plus saines à vivre. « Pour y parvenir avec succès, nous devons toutefois aligner rapidement notre modèle opérationnel et notre structure de coûts sur notre avenir en tant qu’entreprise autonome. Même si les décisions qui ont un impact sur notre personnel sont difficiles à prendre, nous devons aller de l’avant en adoptant un modèle d’entreprise plus durable et en nous concentrant à nouveau sur la rentabilité. Nous sommes convaincus que les mesures que nous annonçons aujourd’hui nous permettront de tracer une nouvelle voie stratégique pour une création de valeur durable ».
« Nous sommes impatients de relancer la croissance de la marque avec les futurs lancements de solutions d’entretien des sols d’entrée de gamme et haut de gamme qui offriront à nos clients des moyens encore plus intelligents et plus puissants de nettoyer. »
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