L’Europe cherche à bloquer l’opération iRobot d’Amazon
La Commission européenne estime que l’acquisition d’iRobot par Amazon pourrait restreindre la concurrence sur le marché des aspirateurs robots (RVC).
La Commission a ouvert une enquête approfondie sur l’acquisition d’iRobot par Amazon en juillet et craint qu’Amazon ne restreigne la concurrence dans l’Espace économique européen (EEE) pour les robots nettoyeurs.
En particulier, Amazon peut avoir la capacité et la motivation d’exclure les rivaux d’iRobot en mettant en œuvre plusieurs stratégies d’exclusion visant à empêcher les rivaux de vendre des robots nettoyeurs sur la place de marché en ligne d’Amazon et/ou à dégrader leur accès à cette place.
L’entité (Amazon + iRobots) issue de la fusion gagnerait probablement plus grâce aux ventes supplémentaires de produits iRobot RVC qu’elle ne perdrait à la suite d’une baisse des ventes des produits rivaux d’iRobot et d’autres produits connexes sur Amazon. Selon la Commission, ces gains comprennent les avantages découlant des données supplémentaires recueillies auprès des utilisateurs d’iRobot.
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« Nous continuons à travailler avec la Commission européenne et nous nous efforçons de répondre à ses questions et à toutes les préoccupations identifiées à ce stade », a déclaré un porte-parole d’Amazon. « iRobot, qui doit faire face à une concurrence intense de la part d’autres fournisseurs d’aspirateurs robots, propose des produits pratiques et inventifs. Nous pensons qu’Amazon peut offrir à une entreprise comme iRobot les ressources nécessaires pour accélérer l’innovation et investir dans des caractéristiques essentielles tout en réduisant les prix pour les consommateurs ».
L’enquête a analysé les documents internes fournis par Amazon et iRobot, ainsi que les points de vue d’autres fournisseurs de RVC et d’autres appareils domestiques intelligents, ainsi que de fournisseurs de canaux de vente en ligne.
La Commission a coopéré étroitement avec d’autres autorités de concurrence tant au cours de l’enquête initiale que de l’enquête approfondie et poursuivra cette coopération jusqu’à la fin de l’enquête approfondie.
La Commission a maintenant jusqu’au 14 février 2024 pour prendre une décision finale sur l’opportunité de bloquer l’accord.