Le premier HPC photonique d’IA au monde est européen
Le développeur allemand de processeurs photoniques Q.ANT a livré son Native Processing Server (NPS) au Leibniz Supercomputing Centre (LRZ), marquant ainsi la première intégration d’un coprocesseur photonique analogique dans un environnement opérationnel de calcul à haute performance (HPC).
Il s’agit du premier déploiement qui permet au LRZ d’évaluer l’accélération photonique pour l’intelligence artificielle (IA) et les charges de travail de simulation avec une consommation d’énergie considérablement réduite. Le LRZ est l’un des plus grands centres de données d’Europe, doté d’une infrastructure de pointe et d’une recherche pionnière.
Cette collaboration vise à étudier les architectures hybrides numériques-analogiques pour les futurs environnements HPC et est financée par le ministère fédéral allemand de la recherche, de la technologie et de l’espace. En déployant le NPS de Q.ANT, le LRZ étend ce champ d’application à l’informatique analogique photonique.
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Le LRZ utilisera le Q.ANT NPS dans le cadre d’un projet de recherche visant à établir de nouvelles références et des cas d’utilisation réels pour des applications telles que la modélisation climatique, l’imagerie médicale en temps réel ou la simulation de matériaux pour la recherche sur la fusion. Avec ce déploiement, le LRZ renforce son rôle de pionnier dans le développement d’ordinateurs à haute performance et à faible consommation d’énergie.
La première phase d’évaluation au LRZ comprend l’installation de plusieurs unités de la dernière génération de NPS Q.ANT, la sélection de charges de travail de référence et le test d’applications réelles – en particulier dans l’inférence de l’IA, la vision par ordinateur et les simulations de physique. Les phases ultérieures incluront des unités NPS de deuxième et troisième génération pour une évaluation plus approfondie.
La puce photonique de Q.ANT ne génère pas de chaleur, ce qui rend inutiles les mesures de refroidissement coûteuses. Le traitement optique signifie également que les calculs complexes peuvent être effectués plus rapidement et plus efficacement avec une consommation d’énergie jusqu’à 90 fois inférieure par charge de travail, en raison de l’absence de chaleur sur la puce et des exigences réduites en matière de refroidissement.Cela permet de multiplier par 100 la capacité des centres de données grâce à une plus grande densité de calcul et à une exécution plus rapide des opérations complexes, explique Q.ANT.
« Les processeurs photoniques offrent une voie nouvelle et prometteuse pour accélérer les charges de travail d’IA et de simulation, tout en réduisant fortement notre empreinte environnementale. Ce déploiement marque une étape importante dans notre future mission informatique visant à faire progresser l’IA économe en énergie et le calcul de haute performance », a déclaré le professeur Dieter Kranzlmüller, président du conseil d’administration de LRZ. « Le NPS de Q.ANT s’intègre facilement dans notre infrastructure existante, ce qui nous permet d’évaluer immédiatement ses performances. L’introduction de technologies futures et l’ouverture de nouvelles voies pour nos utilisateurs ne seraient toutefois pas possibles sans le soutien continu du gouvernement fédéral et du gouvernement bavarois. »
« Notre collaboration avec LRZ marque une étape décisive : pour la première fois dans l’histoire, nous faisons fonctionner des processeurs photoniques dans un HPC avec des charges de travail pratiques. Avec cette étape, nous démontrons que les processeurs à base de lumière ont dépassé le stade de la recherche pour entrer dans le monde des applications réelles », a déclaré Michael Förtsch, PDG de Q.ANT. « Il s’agit d’une étape décisive vers l’intégration de l’informatique photonique dans le courant dominant de l’architecture informatique de la prochaine génération d’ici 2030. L’engagement à long terme du ministère de la recherche, de la technologie et de l’espace a été déterminant pour permettre les percées qui ont rendu ce succès possible. »
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