
Laboratoire franco-singapourien de gestion des déchets électroniques
Cette collaboration s’appuie sur l’expertise du CEA en matière de recyclage des matériaux, issue des développements technologiques pour le cycle des combustibles nucléaires. De son côté, la République de Singapour, en fort développement économique sur un archipel au territoire restreint, est à la recherche de solutions de rupture pour la gestion de ses déchets électriques et électroniques. Scarce regroupera une quarantaine d’experts scientifiques et techniques. Les équipes s’intéressent en particulier au cycle de vie des batteries lithium-ion, des panneaux solaires silicium, des cartes de circuits imprimés et des plastiques contenus dans les déchets électroniques.
L’objectif est de développer des solutions innovantes et respectueuses de l’environnement, comme la robotisation du tri sélectif, la microfluidique , l’électrochimie ou l’extraction par des solvants issus de la chimie verte. Cette collaboration vise à l’exploration de nouvelles méthodes de récupération et de réutilisation des métaux contenus dans ces déchets.
La NAE (Agence nationale pour l’environnement de Singapour) apporte son soutien à Scarce dans le cadre du programme de R&D « Closing the Waste Loop » (CTWL). Les trois organisations contribuent à hauteur de 20 millions de dollars Singapouriens (13 millions d’Euros) à Scarce.
Les déchets électroniques contiennent à la fois des matériaux précieux et des substances toxiques voire dangereuses. Une étude récente des Nations Unies a révélé que 44,7 millions de tonnes de déchets électroniques ont été générées dans le monde en 2016 et que seulement 20 % environ de cette masse est dans un processus de recyclage. À Singapour, environ 60 000 tonnes de déchets électroniques sont générées chaque année; 6 % d’entre elles sont recyclées et 9 % sont données à des fins de réutilisation.
Pour le Dr. Laurence Piketty, administrateur général adjoint du CEA « depuis 2012, le CEA collabore avec NTU sur la science des matériaux et à la création du laboratoire conjoint NTU-CEA, notre premier laboratoire l’étranger. Au cours du projet Scarce, plus de quinze chercheurs du CEA passeront de longues périodes à Singapour pour renforcer cette collaboration. »
