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Greenspector boucle sa première levée de fonds

Greenspector boucle sa première levée de fonds

Par Alain Dieul



Dans un monde virtuel où les ressources ne sont pourtant pas inépuisables, applications et fonctionnalités continuent à se développer à l’infini. Pour optimiser les besoins en ressources des logiciels, l’outil Greenspector apporte aux développeurs la possibilité de contrôler et de réduire les besoins en énergie à la source, lors de l’écriture du code informatique.

« L’Internet consommera autant d’électricité en 2030 que toute l’humanité en 2008, » résume Thierry Leboucq, président fondateur de la startup nantaise Greenspector, spécialisée dans l’éco-conception de logiciels.

Testée par des grands comptes tels Orange, la SNCF, La Poste ou Atos, cette solution entre en phase de commercialisation, soutenue par l’augmentation de capital de 300 K€ auprès de Nestadio Capital.
Cette solution agit à la source, dès le codage d’un nouveau projet de développement mais également sur des logiciels existants. Elle s’intègre aisément dans le processus d’ingénierie logicielle en venant se greffer sur les outils des développeurs.

Cet outil permet la détection des mauvaises pratiques dans le code source, sur la base d’un référentiel de 150 règles d’efficience énergétique, et la mesure dynamique de la consommation de ressources via des sondes de mesure. Il fournit une proposition de corrections et leur priorisation en fonction des objectifs à atteindre par le développeur.
Ses applications directes vont du gain d’autonomie des mobiles à la réduction des coûts d’exploitation des datacenters, dont les besoins énergétiques amenés par les logiciels se chiffrent en milliards de kWh. D’autre part, smartphones, tablettes, objets connectés… gagneraient en autonomie si la consommation des logiciels baissait.

« Pour un de nos clients, nous avons réussi à faire passer l’autonomie d’un smartphone de 4 h à 11 h de batterie, » se félicite Olivier Philippot, CTO associé de Greenspector.

Les premières études de cas concrets ont montré que l’application des principes d’éco-conception permettait de gagner 25 % à 70 % de consommation d’énergie sur une application native mobile, 30 % du nombre de machines physiques dans un datacenter, ce qui amène un retour sur investissement rapide pour l’exploitant, ou encore, 90 % de consommation des ressources informatiques (client et serveur) sur un simple « carrousel d’image » sur un site Internet.

 

Créée en 2010, la startup nantaise spécialisée dans les missions de conseils et formation en RSE et Green IT auprès de l’ADEME, Nantes Métropole, CGI France, le Ministère de la Culture et de la Communication, réalise un chiffre d’affaire de 210 K€. Pendant 5 ans, elle a financé sur fonds propres sa R&D sur l’éco-conception en participant à plusieurs projets de recherche nationaux et européens sur l’efficience logicielle.
Soutenue par le Fonds d’investissement breton Nestadio Capital à hauteur de 300 K€, Greenspector amorce un virage stratégique en 2016 et lance la commercialisation de sa solution éponyme d’éco-conception des logiciels, s’adressant en priorité aux entreprises de services du numérique, aux acteurs de l’industrie du mobile et de l’objet connecté, ainsi qu’aux grands comptes qui achètent et produisent du logiciel à façon. 

« A ce jour sans concurrent direct, Greenspector est l’unique éditeur au monde à proposer une offre complète alliant outils statiques et dynamiques, dans un marché émergent sur lequel les grands acteurs mondiaux tels Intel, HP ou Microsoft commencent à se positionner, » précise Thomas Corvaisier, Directeur général et en charge du développement commercial.

Les perspectives de l’entreprise sont de doubler ses effectifs (7 personnes fin 2015) et dépasser le million d’euros de chiffre d’affaire d’ici 2 ans pour se développer rapidement sur le marché international à l’horizon 2018.

Greenspector.com
www.nestadio-capital.com

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