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Enseignement électronique en perdition. L’apie tire la sonnette d’alarme!

Enseignement électronique en perdition. L’apie tire la sonnette d’alarme!

Par eeNews Europe



Si l’électronique est partout, à force de miniaturisation, elle est devenue invisible. Or inutile de rappeler que le numérique repose sur l’électronique et qu’aucun équipement ne peut fonctionner sans ses composants et sous-ensembles électroniques. Les cartes électroniques sont constituées d’un assemblage de composants actifs circuits intégrés et composants discrets, ainsi que de  composants passifs : condensateurs, résistances, inductances et filtres, connecteurs, composants électro mécaniques et actuateurs. Tous ces éléments se retrouvent dans des systèmes et sous-systèmes, sur des circuits imprimés souples, rigides, souple rigide et au finale dans des boîtiers.

Les grandes ambitions technocratiques

Dans au moins 5 des 7 ambitions de la Commission Innovation 2030 présidée
par Anne Lauvergeon, dans 10 des 14 Comités Stratégiques de Filières du CNI,
dans 28 des 34 plans de la nouvelle France industrielle d’Arnaud Montebourg.
Sans parler des 40 mesures du Plan Nouvelle Donne pour l’Innovation de Fleur
Pellerin, si l’électronique et le numérique, qui sont les briques
incontournables de notre innovation ne sont pas prisent en compte, notre
stratégie industrielle est impossible à développer.

A la base il y a les formations
Il n’est pas imaginable d’inventer et de concevoir un produit électronique
et numérique sans penser à sa fabrication. Or il apparaît que l’électronique
et le numérique ne sont plus enseignés sauf après le Bac niveau III (IUT et
BTS) et en école d’Ingénieur ou à l’Université et la dimension fabrication
est rarement prise en compte. L’APIE demande donc qu’une réelle filière
industrielle électronique et numérique soit mise en place. Il en va de la
compétitivité de l’ensemble de notre industrie.
Le Ministère de l’Education Nationale a lancé récemment une consultation
pour la rénovation des BAC Pro ELEEC (Electrotechnique Energie Equipements
Communicants) et SEN (Systèmes Electroniques et Numériques). Dans ce projet
de rénovation, les deux programmes sont fusionnés, ce qu’il ne faut surtout
pas faire, ces deux BAC pro sont très utiles et quand on analyse leur
référentiel ils correspondent à un réel besoin principalement pour les
installateurs.


En se penchant  sur le contenu du BAC Pro " Systèmes Electroniques et
Numériques " dont le titre fait référence aux fondamentaux de notre
industrie, il est apparu qu’il y avait tromperie sur le contenu pédagogique.
Ce BAC Pro devrait s’appeler en fait " Installation et Maintenance des
Systèmes Electroniques et Numériques ". Et, comme la thématique de la
réparation n’est pas abordée au cours du programme, il va sans dire que les
fondamentaux de la conception, de l’industrialisation et de la fabrication
de la carte électronique ne le sont pas non plus. On peut aussi s’étonner,
que s’agissant d’une formation sur l’installation et la maintenance de
systèmes électroniques et numériques, aucune référence à la protection ESD
ne soit présente.

Passer au concret
Il faut à un moment donné, sortir de la conception pour passer à la
fabrication. Même si celle-ci est délocalisée, il faut en maîtriser les
techniques, s’assurer de la qualité finale et intégrer les sauts
technologiques. Pour l’APIE, ce désengagement de l’enseignement de premiers
niveaux, représente du perdant/perdant à moyen terme. Les meilleurs
spécialistes de ces questions dans les entreprises seront  à la retraite
d’ici 10 ans.

En conclusion
L’APIE demande qu’une réelle filière pédagogique consacrée à l’électronique
et au numérique soit mise en place à partir de la classe de seconde. Cette
filière doit intégrer en plus de la conception, les technologies de
fabrication. De plus, aucun diplôme du secondaire comme du supérieur ne
doivent porter les termes électronique et numérique sans enseignement à
minima des fondamentaux des technologies de fabrication des cartes
électroniques/numériques

Liens proposés par la rédaction :

Agir pour l’électronique
Observatoire économique pour la fabrication électronique
Salon Cien, rencontre avec Thierry Guermonprez
GFIE

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