BSC présente Sargantana, la première puce à code source ouvert conçue en Espagne
Le Barcelona Supercomputing Center – Centro Nacional de Supercomputación (BSC-CNS) a présenté la nouvelle puce Sargantana, la troisième génération de processeurs open source entièrement conçus au BSC. Un pas en avant dans le développement de puces européennes de haute performance.
Le développement de Sargantana est une étape cruciale dans le renforcement de la position de leader de BSC dans la recherche sur la technologie informatique RISC-V à source ouverte en Europe.
Sargantana (le nom du lézard en aragonais et en catalan) est la troisième génération des processeurs Lagarto, les premières puces open source développées en Espagne, dans le cadre du projet DRAC (Designing RISC-V-based Accelerators for next generation Computers), et est l’une des puces open source les plus avancées en Europe au niveau académique. Le nouveau Sargantana est plus performant que ses deux prédécesseurs – Lagarto Hun (2019) et DVINO (2021) – et est le premier processeur de la famille Lagarto à franchir la barre du gigahertz en fréquence de fonctionnement.
L’open source, pour tous
Le fait que l’architecture du jeu d’instructions (ISA) de ces nouveaux processeurs soit open source, et donc non propriétaire et accessible à tous, réduit la dépendance technologique à l’égard des grandes entreprises multinationales en permettant l’innovation par la collaboration d’entreprises et d’institutions sans les limitations des architectures propriétaires. L’architecture matérielle libre RISC-V, sur laquelle sont basées ces nouvelles puces, pourrait provoquer une révolution technologique dans le monde du matériel, comme Linux l’a fait dans le monde du logiciel.
le directeur de la BSC, Mateo Valero a déclaré : « Le lancement de Sargantana est un nouveau pas en avant dans le développement de la technologie européenne basée sur RISC-V, un embryon du futur processeur européen à haute performance. Ce matériel ouvert sera essentiel pour assurer la souveraineté technologique et maintenir la compétitivité industrielle européenne, et consolide le rôle de la BSC en tant que pionnier en Europe dans l’introduction de l’open source pour la conception de puces »,.
En 2017, l’Union européenne a identifié le manque de matériel propre comme l’une des principales vulnérabilités, en raison du risque d’espionnage industriel posé par une dépendance excessive à l’égard des puces conçues et produites en dehors de l’Europe, notamment aux États-Unis, à Taïwan, en Chine, au Japon et en Corée du Sud. La BSC a ensuite été chargée par l’UE de diriger le développement scientifique des futures puces européennes afin de fournir au marché une alternative ouverte et locale, adaptée au calcul à haute performance, à l’intelligence artificielle, au secteur automobile et à l’internet des objets.
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